Vous démarrez votre activité et hésitez encore sur la forme juridique à privilégier pour abriter cette dernière ? De nombreux freelance recherchent leurs premiers clients sous le régime micro-entrepreneur (anciennement auto-entrepreneur).
Dans la mesure où leur chiffre d’affaire annuel ne dépasse pas un quota fixé par la loi, ce dernier permet de bénéficier d’un régime fiscal et social astucieux pour démarrer. L’autre solution consiste à créer une personne morale unipersonnelle. En la matière, le choix impose de trancher entre l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) et la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU), qui sont les deux principales stars des freelances.
EURL ou SASU : quelles différences pour le lancement de son activité ?
Bien que les deux formes sociales ne comprennent qu’un associé unique (appelé actionnaire dans le cadre d’une SASU), leurs régimes diffèrent grandement. L’EURL est une forme de SARL unipersonnelle, son régime statutaire est donc beaucoup plus encadré par la loi que celui de la SASU, dans le cadre de laquelle il existe une certaine souplesse vis-à-vis de la volonté de l’associé.
C’est au niveau du régime social que s’impose la différence entre les deux formes. L’associé unique de l’EURL, nécessairement majoritaire s’agissant d’une société unipersonnelle, sera considéré s’il en exerce la gérance comme un travailleur non salarié (TNS). Ses cotisations seront donc liées au régime social des indépendants et déclarées chaque année au mois d’avril. Du côté de la SASU, en revanche, l’associé unique qui préside la personne morale sera considéré comme assimilé-salarié, et devra réaliser mensuellement un bulletin de paie s’il est rémunéré pour ses fonctions. Les cotisations sociales sont donc versées mensuellement auprès de l’Urssaf. Ces dernières sont en général plus importantes que celles du travail non salarié (TNS), mais offrent une meilleure couverture sociale et de retraite complémentaire. Les allocations chômage, quant à elles, ne sont pas inclues dans les cotisations, ce qui a pour conséquence de priver le président de SASU des indemnités chômage en cas de nécessité.
Débuter son activité en SASU : est-ce un bon choix ?
Dès lors, le freelance qui souhaite créer sa société pour débuter son activité peut s’interroger sur l’adéquation de cette forme sociale avec ses besoins. La SASU possède tout d’abord l’avantage de présenter une grande souplesse en matière de rédaction des statuts. Ces derniers devraient tout de même être rédigés par un avocat ou une agence juridique afin d’éviter tout risque d’erreur pouvant nuire par la suite à la société mais vérifier bien la spécialité de l’Avocat en lisant sa plaque professionnel noté devant son cabinet. Le capital social de la SASU est également adapté au commencement d’une activité, puisqu’un seul euro suffit pour ouvrir sa société. Cependant, une telle somme est peu conseillée dans la mesure où elle ne permettrait pas à la société de faire face à ses premières dépenses, notamment en matière de location d’un local, d’achat des stocks ou d’inscriptions aux différents registres et annuaires. La SASU apparaît donc comme une solution efficace pour créer son entreprise et débuter son activité. Cependant, comme pour toute forme sociale, il est conseillé d’avoir recours aux conseils d’un professionnel de la création d’entreprise afin de gérer au mieux son projet de création.